mercredi 25 février 2009

Oh Tchoi oi ! (oh mon dieu!)

aujourd'hui c'est le mercredi des cendres. (très franchement j'avais un peu oublié, mais ça va, j'ai mangé une pizza au fromage ce midi).

alors ce soir, il y avait foule devant la cathédrale





une chose qui m'a étonné, c'est qu'ils portent tous des bandeaux blancs noués autours du front ou portés en écharpes. je ne me souviens pas d'avoir vu ça en france précédemment, et j'avoue ne pas savoir quelle en est al raison ou la symbolique.




une dernière petite remarque à l'occasion de ce post inter-narration-du-Têt, vous noterez sur la photo suivante, que les langues monosyllabiques, c'est bien pratique pour les banderoles d'églises ou en tout genre!


petite correction: il semblerait que les bandeaux blancs n'ont rien à voir avec le carême, mais plutôt avec le deuil car l'évèque de Hanoi est décédé 2 jours avant.
Même si les mariage sont aujourd'hui calqués sur le modèle européen, et donc avec robe meringue vietnamienne bien blanche, le blanc est à l'origine couleur de deuil ici.

samedi 21 février 2009

Meuh!

Eh oui cette année c'est l'année du bœuf!

Je pourrais essayer de vous faire croire que le nouvel an lunaire était hier, mais je pense que ça ne marchera pas, alors j'admets, je suis en retard, car c'était bien le 26 janvier au matin que l'on est rentrés dans cette nouvelle année.

Si le 1er janvier commence à être un peu fêté ici, ça ne concerne que quelques personnes qui y voient une occasion de faire la fête (juste comme en europe finalement...). Au Vietnam c'est le Têt qui est le vrai nouvel an. C'est l'événement le plus important de l'année et à la différence de notre 1er janvier il possède encore un vrai symbolisme.

En revanche, c'est une période un peu dure pour les européens. Comment le décrire... c'est probablement comparable au sentiment que peut éprouver un Vietnamien lâché dans le rush des courses de la veille de noël. Tout le monde s'excite, la circulation devient un cauchemar, et les rues deviennent des forêts sur roulettes...

Et non ce n'est pas une obscure métaphore! il y a bien quantité d'arbres qui aprentent les rues durant les semaines qui précèdent le Têt, car chaque maison se doit d'avoir son mandarinier, et éventuellement son prunier. Symbolisme oblige.
Hors ici, tout se transporte en moto. Alors on voit tous les 5 mètres un bel arbre en pot qui se déplace dans la ville.

(là normalement il devrait y avoir une photo pourrie prise avec mon téléphone portable d'un mandarinier en vadrouille, mais le driver bluetooth de mon PC m'a laché, alors en attendant je pique sans scrupule celle du blog d'un copain, et je remercie reuters et Richard Vogel pour cette image)

Mais ne vous fiez pas au terme "en pot", car si certains sont plutôt des arbustes, on voit régulièrement des mandariniers de plus de deux mêtres qui se balancent au vent dans les rues de Hanoi. Ça donne d'ailleurs parfois des situations cocasses, comme quand l'arbre se prends dans les fils électriques suspendus... En même temps, j'imagine que c'est pas facile de conduire avec un arbre sur le porte bagage! (là sur la photo, c'est plutôt un petit par exemple)


Si les gens s'activent autant, c'est aussi car, en plus du repas du réveillon du dimanche soir, il faut faire des réserve, car ici la semaine qui suit est entièrement fériée. Alors, férié au Vietnam, ça veut tout et rien dire... mais pas pour le Têt! Y a vraiment rien d'ouvert. Que dalle. Nada. Du moins pendant les premiers jours.

Du coup, pour certains, c'est l'occasion de profiter d'un Hanoi calme, sans trop de circulation, et un peu fantomatique. Mais la plupart des expat fuient vers d'autres contrées plus actives, peut être pour ne pas se retrouver confrontés à eux mêmes (ou à leurs femmes).

La troisième catégorie d'expats est celle des maris de vietnamiennes (ou des femmes de vietnamiens, mais, allez savoir pourquoi, y en a beaucoup moins). C'est peut être pour eux que cette période est la pire... car cela implique de passer une bonne partie de la semaine dans la belle famille à faire des visites et recevoir les voisins, et la plupart en ont une peur bleue.

Mais ça je vais pouvoir vous le raconter en détail car j'ai justement été invité pour le Têt à accompagner un français dans sa belle famille vietnamienne ; et prenant mon courage à deux main et ma liasse de billets porte-bonheur de l'autre, je me suis rendu à Ninh Binh malgré les avertissements réitérés de certains et l'incompréhension des autres.