dimanche 28 décembre 2008

larchuma Football Club

restons dans le domaine culturel, après l'opéra, le foot!

Toujours dimanche dernier, à la sortie de l'opéra, on s'est retrouvés bloqués dans les embouteillages au bord du lac Hoan Kiem. Alors que normalement à cette heures les rues commencent à se vider, là c'était incroyable! Je n'ai jamais vu une telle densité de motos! Tous les gens criaient et klaxonnaient. Il nous a fallut un peu de temps pour comprendre ce qui se passait, mais finalement, après renseignements, nous avons appris que le Vietnam venait de gagner contre Singapour.

Voilà ce que ça donnait vu d'en bas:


(notez, à gauche, le gamin sur la moto et l'occidentale un peu paumée au premier plan, et sur la photo du milieu, mes deux collocs qui posent)

... et vu d'en haut (avec le son s'il vous plait!):





Vu de la France, un tel match peut paraître assez inintéressant, mais c'était crucial pour le Vietnam: cette victoire les qualifie pour la finale de la coupe Suzuki, qui regroupe les équipes de l'ASEAN et qui est la seule à laquelle elles peuvent participer (me semble-t-il).

Le 24 décembre (eh oui, pas de trêve de noël pour le foot), le Vietnam battait la Thaïlande 2 à 0 et remportait le premier tour de la finale! Sachant que le match retour est pour ce soir, il est possible que la soirée soit un peu bruyante... (d'ailleurs, je sais pas vous, mais moi je trouve ça un peu bizarre un finale en deux tours).

Car, oui, les vietnamiens sont fans de foot! A tel point qu'ils vont jusqu'à se lever en pleine nuit pour suivre en direct les matchs des ligues européennes! Et s'ils ratent les directs, ils sont retransmis toute la journée sur les chaines de sport (les plus rediffusés sont les coupes anglaises, allemandes, italiennes et espagnoles. Pas trop la France...). Résultat, c'est un peu étonnant au début de se retrouver face à un BVB Dortmund - Eintracht Frankfurt en buvant son café sur Tran Hung Dao.



samedi 27 décembre 2008

un air d'opéra


Dimanche dernier (oui, je sais, je suis en retard sur ce post), je suis allé à l'opéra. A défaut d'être rentré dans Garnier, j'aurais au moins vu celui de Hanoi, qui a été construit sur ce modèle (même si c'est un peu moins réussi). C'est un bâtiment assez typique de l'architecture coloniale française.

coté jardin, la scène, et coté cour, un petit salon.

et ci-dessus, le plafond. bien kitsch.

Je profite du sujet pour soulever un fait qui m'a étonné quand je suis arrivé ici: la majorité des bâtiments coloniaux français ont été non seulement conservés, mais sont parmi les mieux entretenus, et abritent le plus souvent des administrations ou organismes prestigieux (types ministères, mairies...). Étonnant pour un pays qui s'est battu aussi longtemps pour son indépendance, et qui, surtout, a traversé une révolution, qui plus est communiste, ce qui habituellement a plutôt tendance à raser qu'à conserver.
Mais les vietnamiens ont une formule qui explique un peu cela, et que je vous réécrit de tête (la formulation n'est probablement pas exacte, mais l'idée y est): "les américains ont apporté au Vietnam bonbes et destruction" mais les français ont construit des routes, les voies de chemin de fer, des bâtiments... bref, dans cette opposition, la France n'est pas considérée si négativement, et son rôle dans le développement historique des infrastructures est reconnu. Je pense que c'est, outre la qualité architecturale, un des points qui explique que l'on ne retrouve quasiement aucun batiment américain, alors que les batiments fraçais ont été reconstruits après la guerre.
Je pense que ce point mérite plus que cette maigre analyse pour être expliqué correctement, mais c'est je pense un des symboles historiques des relations franco-vietnamiennes.

revenons à la musique! ... et à nos musiciens vietnamiens.

au programme: Beethoven, Ouverture “Egmont” Op. 84 ; Tchaikovsky, Concerto pour Violon et Orchestre en Ré majeur Op. 35 ; et Mendelssohn, Symphonie No. 4 en La majeur Op. 90 “Italienne”. Un peu ambitieux pour l'orchestre symphonique national du Vietnam, qui s'il fait preuve d'une bonne volonté incroyable en changeant de programmation comme de chemise, et en s'attaquant à tout type de morceau, n'en a pas moins ses limites. D'autant plus dans le cas présent, que le chef d'orchestre était invité, ainsi que la violoniste soliste du concerto de Tchaikovsky, et que donc, comme personne n'avait l'habitude de travailler ensemble, l'orchestre ne jouait pas pendant les parties virtuoses du violon, qui se retrouvait alors tout seul, et ça ne le mettait pas toujours à son avantage. Mais bon, tout le monde n'est pas Gidon Kremer (profitez du lien pour découvrir un petit player assez cool que j'ai découvert il n'y a pas longtemps), et c'était quand même une chouette soirée.

Une dernière petite chose pour finir, j'ai été agréablement surpris de la proportion de vietnamiens dans la salle. Vous ne le voyez peut-être pas sur la photo (qui vous donne quand même l'occasion d'admirer les baignoires) mais je dirais que plus des trois quarts du public étaient vietnamiens.




dimanche 21 décembre 2008

Le café du dimanche

Ce matin, comme tous les dimanches matins depuis trois semaines, je suis allé me boire un petit caphé trung (soit café oeuf). Une petite merveille en ce début d'hiver: c'est un café mélangé à de l'oeuf battu, et c'est super bon! Ça me rappelle un peu les laits de poules de mon enfance, et avec une petite goutte de rhum ou de grand marnier, ca ferait un cocktail terrible!

C'est la spécialité d'un petit café sympa, qui existe depuis 1946 je crois (pas évident au Vietnam). Je n'y ai vu qu'un touriste qui devait s'être perdu, car ca reste un endroit vietnamien et non pas une "référence routard" comme tant de cafés du centre ville. Beaucoup de jeune viennent y jouer aux echecs chinois (j'aimerais bien apprendre, mais pour l'instant, je n'arrive toujours pas à distinguer les pièces entre elles... foutus idéogrammes), d'autres viennent travailler, ou juste boire un café entre copains ou en couple (et on a alors parfois droit à "La vie en rose" de piaf, remasterisation vietnamienne...).

Bref, un petit endroit sympa, à l'abri (ou presque) du bruit de la ville, et ou j'ai de bons souvenirs.


C'est d'ailleurs là, à ma première visite, que j'ai rencontré Nam, un prof de français vietnamien, et que je rejoins donc régulièrement pour ce café dominical. J'avoue que l'on ne parle pas beaucoup vietnamien... et que sa francophonie a un peu aidé. Il est d'ailleurs venu à ma rencontre, la première fois, pour me demander ce qu'est un "aréopage"... euh... s'il y en a parmis vous qui savent, bravo! Moi j'ai dû avouer mon ignorance, et regarder sur internet une fois chez moi (pour les autres incultes, y a un lien!).


Bon c'était pas vraiment une anecdote, mais il fallait que j'écrive un petit truc ce week end. et vous noterez qu'après la frustration qui a suivi le vol de mon bel appareil (c'est toujours avec une larme que je l'évoque), j'ai finalement ressorti mon petit compact!

mercredi 17 décembre 2008

Coup de chance

Sur la route du retour, après un petit verre chez un copain, ma moto cale au feu rouge. Impossible de redémarer...
J'ai eu un certain nombre de problèmes avec cet engin, mais là le diagnostic a été rapide: panne sèche! Il faut dire que j'avais présenti la chose, tout l'après midi, je me suis dis qu'il fallait que je refasse un plein, mais une fois monté sur ma moto, j'ai évidemment immédiatement oublié... classique.
Et pour ceux qui rigolent sous cape (je pense à ceux avec qui je suis déjà tombé en panne sèche sur le bord de l'autoroute, par exemple) je précise, que dans mon cas, il n'y a pas de jauge! Eh oui, on ne peut pas avoir une moto de bientot 40 ans, et s'attendre à ce que tout marche...

Panne sèche donc... au feu rouge. Et là, la copine avec qui je cheminais, me dis "ah mais regarde, le type au feu rouge, il a une bouteille au bord du caniveau, c'est peu être de l'essence". Je n'y croyais pas une seconde: de un, les vietnamiens vendent beaucoup de chose dans la rue, mais de l'essence, je n'avais encore jamais vu (du moins en centre-ville); de deux, il était minuit passé, et à cette heure ci, tout le monde est déjà au lit dans ce pays et donc il n'y a plus de commerce, même de rue, ouvert; et de trois, la bouteille était ridiculement petite... Bref, sans y croire, je m'approche du personnage en poussant ma moto, lui montre sa bouteille, et, dans un vietnamien aussi courant que fluide, je lance un sonore "diesel?!".

Grâce à ma parfaite maitrise de la langue, l'homme en question comprend immédiatement, et se dirige vers un poteau électrique. (la bouteille ne contenait en effet pas d'essence, mais probablement de l'huile, vu sa couleur plus que louche...). Un fois devant son poteau, il se penche, écrate une dalle de béton, et, d'un renfoncement mystérieux, tire une bouteille en plastique et un entonoir.

Oh miracle! apres quelques instants de doute quant à la nature du liquide qu'il versait dans mon réservoir, je suis à peu près sur que c'est bien de l'essence! de la pure, de la vrai, de la vinaessence!

Je paye un prix prohibitif: 50 000 Dongs (soit un peu plus de 2 euros) pour un misérable litre, et me voilà reparti, remontant Pho Hue tout en discutant du menu de noel avec l'amie su-mentionnée.


Bref, tout ça pour dire que l'on trouve vraiment de tout dans la rue ici, même si je dois avouer j'ai vraiment eu de la chance de tomber en panne devant cette station essence improvisée à une heure pareille!

et après toutes ces émotions, je vais me coucher.

lundi 15 décembre 2008

Grande résolution

Je sais que je suis un peu en avance sur la nouvelle année et qu'il est donc trop tôt pour les intenables résolutions, mais bon, il faut parfois se faire violence, et ça ne m’empêchera pas de continuer à être systématiquement en retard pour le reste.

Mais ça fait bientôt trois mois que je suis à Hanoi, et je pense qu’il est temps d’essayer de répondre à cette question terrible qui me laisse toujours coi : « Alors, c’est comment le Vietnam ? » ... car après une première semaine d’étonnement continu, la vie hanoienne est très vite devenue mon quotidien, et je ne sais jamais quoi raconter...
Décrire le Vietnam! Vaste programme aurait dit l'autre... et, même moi, je n'ose pas être aussi prétentieux. Alors je vais plutôt tenter de répondre à la deuxième question fatidique, celle qui vient généralement immédiatement après l’aveu de mon incapacité à répondre à la première, et qui se formule le plus souvent ainsi : « Allez, t’as pas une ou deux anecdotes à raconter ? »

J'ouvre donc (enfin, diront certains) mon blog, qui, à défaut de vous donner de mes nouvelles, vous racontera des vinanecdotes (qui peuvent d'ailleurs s'avérer utiles à table, entre la poire et le fromage).

Et n'oubliiez pas que c'est pour vous que je vais tenir ce blog, et donc que vous vous devez donc d'y venir régulièrement! De mon coté, je vais essayer d'y écrire presque aussi régulièrement...